dimanche 15 avril 2018

Nouveau site !

Un nouveau site vous accueille 

https://www.sacha-stellie.com/


Le monde selon Sacha Stellie...

Un peu, beaucoup, à la folie...
De premiers matins du monde en orages bouleversants
De musiques multicolores en tourbillons de rencontres
Dans la tourmente des nuits illuminées ou la délicieuse solitude de l'imaginaire
Avec passion et avidité. Constance et déterminisme.
Plus haut, plus fort, plus beau...
La vie, toujours, par dessus tout et sens dessus dessous.
 






https://www.sacha-stellie.com/
Vous aimez les belles histoires,
les émotions, la vie, les gens ?
 
Entrez dans mon univers en vous inscrivant à




 

dimanche 25 mars 2018

#PlanetAuteurs : Fanny Bernard

Aujourd'hui dans
"Gravitation en folie douce Majeure"
plongeons dans l'univers de l'écrivain

Fanny Bernard

Romancière et enseignante de Lettres Modernes et Théâtre dans les lycées français de l'étranger, Fanny Bernard 
est également conseillère pédagogique (Formation d'élèves et
d'enseignants en collège ou lycée). 

Fanny voyage depuis sa naissance 
essentiellement sur le continent africain.
 D'abord avec ses parents, puis seule. 
A présent, elle vit en Haïtiavec son mari et son fils. 
Son premier roman "La belle Histoire", une autofiction, 
 est paru aux Editions Baudelaire en 2015. 

Depuis, elle publie des nouvelles sur Short Edition et écrit des articles sur la vie des français du monde. 
L'an dernier, elle s'est mise à l'écriture à quatre mains 
avec Laure-Allard d'Adesky (rencontrée sur les bancs de l'école) spécialiste de romance et d'albums pour enfants.  Leur romance épistolaire paraîtra aux Editions Art en Mots en Septembre 2018: "Lettres du 26 rue des dames". 
Son dernier né est un Objet Lisant Non Identifié: roman paru aux Editions Az'art Atelier : "Le deuxième roman de Thomas Simon" paru sous mon vrai nom: Fanny Bernard. 



Vous pouvez retrouver toutes les actus de Fanny Bernard 
sur sa page Facebook
Ou sur Twitter
        

A présent, découvrons son univers
hétéroclite
à travers 
Le jeu des 20 questions :


Votre devise

« Il est temps de vivre la vie que tu t’es imaginée » Henry James



Un seul détail et tout change, lequel ?

On devient écrivain et soudain tout est plus clair. Enfin.



La couleur qui teinte votre vie

Celles qu’on trouve sur le tissu wax : du jaune, du vert, du bleu, de l’orange et du rouge. Qui explosent aux yeux et s’impriment sur la rétine. Ou l’inverse.



Le philosophe qui guide vos pas

Gainsbourg, Marley, Bowie pour les sons.

Duras et Faulkner pour les mots.



À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

Dans les années 50 car les fringues

et la musique de cette époque me parlent. Souvent.



L'odeur qui vous fait chavirer

La transpiration de la peau noire comme celle

de ma nounou burundaise.



Le trait de caractère qui vous fait fuir

L’indolence



Ce qui force votre admiration

Ceux qui font, qui créent, qui avancent malgré les chutes,

les peurs, les silences.



Votre manie inavouable

Écrire, partout, tout le temps tout ce que beaucoup d’autres veulent taire. Et parler aussi. Plus que de raison.



Le paysage qui vous émeut

Les bougainvilliers roses, la latérite ocre, le jaune terne de la brousse africaine.



Le voyage que vous aimeriez faire

Le voyage est déjà bien entamé. Pour moi, c’est m’installer quelque part qui serait le meilleur challenge.

Mais je n’ai pas encore choisi où. 
 

Ce qui vous révolte

Les mots tabous, les peurs ancestrales qui existent

parce qu’on ne les a pas encore partagées.



Ce qui vous déstabilise

Lorsqu’on critique ma personne au travers de mes écrits.

Ne mélangeons pas tout s’il vous plait !



Votre source d'inspiration majeure

Mes proches, ceux qui acceptent que je parle à leur place, les habitants de mes pays d’accueil et mes lectures.



Votre décor idéal d'écriture

 N’importe où avec mon ordinateur : un aéroport, un hôtel, un café, un parc ou juste à mon bureau. 
Il faut juste que l’envie soit là.


Votre plus étonnante rencontre

J’en fais tous les jours, le monde est si petit. Je retrouve toujours quelqu’un qui connaît quelqu’un quand j’arrive quelque part.



Votre style d'écriture

 Une des maisons d’édition qui a refusé mon deuxième roman m’a reproché « d’imposer au lecteur un rythme haché qu’il ne souhaite pas suivre. » Heureusement pour moi, certains s’y astreignent !



Si vous pouviez changer une chose dans ce monde

 Je voudrais qu’on arrive à se transmettre, à se dire comment chacun fonctionne, à écouter et à chercher à comprendre. A s’entendre.



Un mot magique ?

« Poupée » pour la magie blanche, 
« croute » pour la magie noire !



Ce que vous souhaitez véhiculer à travers vos écrits

 L’envie d’y croire. L’envie d’écrire. L’envie de crier.

vendredi 23 mars 2018

Et vous, que vous évoque le printemps 3 - #concours

Ailleurs, c’est forcément mieux


Chapitre 7 : La mélancolie
"C’était au mois de mai. Sa saison préférée. Elle était si belle dans sa robe à coquelicots flamboyants. Elle était si belle, tout simplement.
Les jours de grande fatigue, je peux encore entendre son rire. Il vient me bercer avec cruauté. Il flotte tout autour de moi et son parfum me revient. Un parfum de fleurs orientales, de poivre et de bergamote entremêlés. Précis et structuré à la surprenante désinvolture, tout comme elle.
Je la revois ce dimanche-là, sur les berges de la Seine. Elle irradiait plus encore que le soleil. Elle fredonnait cet air qu’elle aimait tant et qui m’oblige encore aujourd’hui à changer de station lorsqu’il passe sur les ondes. Le souvenir d’un bonheur parfait, total et perdu est si douloureux qu’il est préférable de l’anéantir jusqu’à le faire disparaître.
Les jours de grande colère, sa longue main vient même se glisser dans la mienne. Je peux ressentir jusqu’à la finesse de son grain de peau me caresser la paume en cadence. Elle disait que ressentir les choses était une force et non une faiblesse. Elle disait que ceux qui pensaient l’inverse n’étaient que de pauvres fous condamnés à vivre petit, à penser petit, à ressentir petit et à mourir petit. Elle ajoutait avec sérieux que rien ne valait de vivre petit. Rien de rien, mon Charles, tu comprends ? Et je comprenais. Enfin, à ses côtés, je comprenais. Auprès d’elle, tout devenait éblouissant et limpide. Elle avait ce formidable don de transformer les choses les plus sombres en féerie multicolore.
Je me souviens de ce jour, encore plus qu’un autre, sans pouvoir m’expliquer pourquoi celui-là précisément. Ce dont je suis certain, c’est que lorsque je baisse ma garde, c’est toujours lui qui me cueille. Ce banal jour de printemps sans rien de particulier, à être simplement heureux, côte à côte.


Ma mère aimait Paris. Elle aimait y vivre, y flâner, y inventer. Nous aimions Paris. Notre appartement modeste de la rue Stendhal situé dans le XXème arrondissement tout près du cimetière du Père Lachaise et nos habitudes de petit couple qui amusaient les commerçants du quartier. Nous avions choisi de nous y installer lorsque nous avions compris que mon père ne reviendrait pas. Il nous avait fallu, à elle comme à moi, une année entière pour voir disparaitre nos dernières lueurs d’espoir. C’est tenace l’espoir lorsque l’amour s’en mêle. Et nous, nous l’aimions. Il était intelligent, il était beau, il était drôle. Et surtout immensément superficiel. Un jour, un joli jupon lui a tourné la tête et le drôle d’oiseau qu’il était s’est envolé. Comme ça, sans un au revoir, sans une explication, sans plus donner signe de vie. Un magicien des temps modernes, tentait de me consoler ma mère en me serrant fort contre sa poitrine pour écraser ses sanglots.


Une fois ce chagrin admis et notre existence redessinée, notre destinée avait repris son cours. Ma mère avait une aptitude rare pour le bonheur. Elle accueillait la vie à bras ouverts et cette dernière semblait le lui rendre au centuple. Elle voyait toujours le bon dans le mauvais, la trouée dans les nuages. Elle savait la fugacité des orages et la beauté des arcs-en-ciel qui leur succédaient parfois. Elle regardait l’avenir et s’appliquait à virevolter dans le présent. Ne regarde pas en arrière, mon Charles, ça ne sert à rien, on ne réécrit jamais l’histoire. Cours vers le futur et surtout, jette-toi à corps perdu dans le présent.
Je n’ai jamais rien su de son passé à elle. Lorsque je m’essayais à quelques curiosités, elle les évinçait dans un sourire d’insouciance qui sonnait faux. Je n’insistais pas. Je n’aimais pas la plonger dans l’embarras, et puis surtout, cela lui allait si mal… Je n’avais pas de grands-parents, ni d’oncle, ni de marraine comme tous mes camarades de classe. Je n’avais qu’elle. Elle était toute ma vie et elle la remplissait à la perfection.
Elle était ma princesse, mon héroïne, mon impératrice, ma muse, mon guide, mon ange gardien, mon mentor, mon pygmalion.
Une poésie percutante de Prévert, une partition audacieuse d’Haydn, un déconcertant tableau de Klimt[1], une comédie dramatique de Truffaut, un bronze subjuguant de Brâncuși[2].
Elle était ma mère.

Mon champ de coquelicots, mon océan, mon abîme.
Et je sais bien qu’en la perdant, je m’y suis perdu."


[1] Gustav Klimt (1862-1918) peintre symboliste autrichien appartenant au mouvement Art nouveau.
[2] Constantin Brâncuși (1876-1957) Sculpteur roumain surréaliste et minimaliste. 

 Cet extrait vous a plu ? 
Pour commander ce roman cliquez Ici

jeudi 22 mars 2018

Et Vous ? Que vous évoque le printemps ? - Partie 2


Découvrez un nouvel extrait 
pour célébrer le Printemps


Roue libre en kaléidoscope

Chapitre 31 : Les doigts xylophones
Il est onze heures lorsque Léopoldine ouvre les yeux. Une douleur sourde lui enfonce l’avant du crâne. Elle s’étire avec difficulté et étend son bras. Le lit est vide. Elle s’assoit brutalement et essaie de se souvenir. Aïe… Oh ma tête… Et avant même qu’un quelconque souvenir ressurgisse, c’est la panique qui prend le contrôle sur tout son corps. Et elle se met à se détester. Voilà ! Voilà pourquoi elle ne doit pas boire. Jamais ! Comme si ça ne lui suffisait pas de ne pas se souvenir de ses vingt premières années. Quelle petite écervelée ! C’est bien le mot, tiens ! Elle se balance en arrière et souffle tout son soûl, les cheveux enfoncés dans l’oreiller à rayures.
          Bonjour…
Damien… Le rendez-vous, sa trouille, ses questions, les réponses, le bar 1, le bar 2, le bar 3, le restau, Marceau, un bar 4 ? Son appart, l’amour, ses baisers, ses cheveux… Ce qu’elle le trouve beau avec sa tasse de café à la main. Il ressemble à un matin de printemps. Et elle, de quoi peut-elle bien avoir l’air ?
          Bien dormi, ravissante jeune fille ?
Ravissante ? C’est le plus joli qualificatif qu’on ne lui ait jamais attribué. Elle a parfois essuyé des « bonne », a connu des « tankée », a entendu un « jolie » une fois dans la bouche d’Arthur mais alors « ravissante », jamais !
Damien s’est assis sur le rebord du lit et lui embrasse l’épaule avec délicatesse. Il caresse ses cheveux et lui remet une mèche en place. Le cœur de Léopoldine est au bord de l’évanouissement.
          Je crois que je te trouve encore plus belle qu’avant, Léa. Plus femme peut-être, tout simplement.
Léa en pleurerait, alors elle se cache au creux de ses bras et se pelotonne contre lui.
          Je vais être obligé d’y aller, je dois aller récupérer mes filles. Mais prends ton temps, tu es ici chez toi. Tu n’as qu’à claquer la porte en partant…
Déjà ? Il part déjà ? Ah oui, elle se souvient maintenant. Sa femme, ses deux petites filles, son divorce… Elle s’écarte légèrement et cherche son regard.
          J’aimerais te revoir Damien, lance-t-elle comme on fait quand on se jette dans une eau que l’on sait trop froide.
Damien expire lentement.
          Justement, je n’ai pas été entièrement honnête avec toi. Il faut que je t’avoue quelque chose. Mais après ça, je doute que tu aies encore envie de me revoir. C’est certainement pour cela que je n’ai pas eu le courage de te le dire hier soir…
          Tu m’inquiètes Damien… se grignote-t-elle la lèvre supérieure.
Il se lève et va s’appuyer contre le rebord de la fenêtre, il croise ses jambes et ses bras. Que lui avait-il caché ? Elle se met à réfléchir à mille à l’heure, tout s’emmêle et se court-circuite. Elle entend une radio aux ondes brouillées et voit des écrans cryptés. Un goût détestable de citron vert fermenté inonde sa gorge.
[…]



Cet extrait vous a plu ?
retrouvez le livre dans son intégralité ici

mercredi 21 mars 2018

Et vous ?... Que vous évoque le printemps ?


Pour célebrer le #printemps, 
un extrait du "Choix des tricheurs"



Chapitre 96 : La réunification

[…]

J’avais beau lui intimer d'être sage à mon corps, de lui dire de patienter un peu, il ne voulait rien savoir. Il frémissait en permanence sous ses mains imaginaires, se cambrait sous ses caresses épistolaires.

C'était pénible à force ce vide papillonaire. A chaque seconde que toutes mes particules traversaient, le sang noir d’Antoine s'insinuait dans mes veines bleues. Je n’arrivais plus à faire autrement. Ni à me séparer de lui, ne serait-ce qu’un bref instant. 
J’en perdis le sommeil. Je ne pensais plus qu’à lui. Habitée, je mélangeais combustion et perfection. 
Je m’étais tue pendant tellement d’années, tout semblait se dévider ce printemps-là en même temps que la nature renaissait. Ma nature profonde reprenait ses droits et coulait le long de mon amour intact, absolu et inamissible.
[…]
Pour en savoir plus sur ce roman,
cliquez ici


Et Vous ? #Printemps #concours


"Le printemps est là, plus glacial que l'Oural
Tant attendu, épié, imaginé...
On le sait, on s'en souvient,
On le caresse, on l’étreint
Il promet, il annonce, il augure
Nouveau, étincelant, sans armure
Le printemps est là,
Avec ses nuits glaciaires
Et ces premiers matins du monde
Et comme aime à le dire monsieur Prévert ;
Et toutes ses promesses sont des fêtes
Et toutes ses promesses sont des fêtes...
"


***

Et Vous ? Que vous évoque le printemps ? Vous inspire-t-il ?
En collaboration avec Lucie Renard, auteur, nous organisons un concours pour l'accueillir comme il se doit...
Envoyez-nous vos plus beaux textes, citations, proverbes sur cette saison tant espérée et tentez de remporter un exemplaire au choix de l'un de nos romans...
Vous avez jusqu'à dimanche soir minuit. 

A vos esprits aiguisés !